Les causes et troubles liés au stress

Les causes

Les sources d’agression constituant des facteurs de stress sont innombrables : traumatisme, choc émotionnel, opération chirurgicale, intoxication, froid et, de façon générale, astreintes de la vie quotidienne (bruit, appels téléphoniques multiples, surmenage, transports urbains, etc.). En outre, certaines situations, a priori favorables (bon résultat d’un examen, réussite financière, événement familial agréable, etc.), peuvent entraîner des situations stressantes.

L’agression déclenche au niveau cérébral (hypophyse) une « réaction d’alarme », stimulant la sécrétion de corticotrophine (ACTH) et donc d’hormones surrénaliennes (cortisol) qui modifient l’équilibre psycho-physiologique du sujet et entraînent notamment une tachycardie, une hyperventilation et une vasoconstriction artérielle. Lorsque le stress reste mineur, il joue un rôle positif en améliorant les capacités d’adaptation à l’agression. Il n’en va pas de même lorsque l’agression est trop intense ou qu’elle se prolonge.

Les troubles

Le stress met en œuvre des facteurs neurovégétatifs, endocriniens et tissulaires. Il provoque des symptômes dont la localisation varie selon les individus. Le plus connu est l’ulcère gastrique aigu : un stimulus répété entraîne la contraction du réseau artériel irriguant la muqueuse de l’estomac. Si le stress persiste, une ischémie (insuffisance circulatoire causant une altération ou une nécrose des tissus) survient, responsable d’hémorragies ou de perforation de la paroi gastrique.

 

D’autres affections sont observées : affections cardiovasculaires (angor, infarctus du myocarde, hypertension artérielle), digestives (troubles du transit, colopathie fonctionnelle), dermatologiques (eczéma, chute de cheveux), gynécologiques (troubles de l’ovulation et/ou des règles), endocriniennes (risque de décompensation grave d’une insuffisance surrénalienne chronique). Le stress peut également être la source de douleurs et de malaises (palpitations, malaises sans perte de connaissance, syncopes), d’états de fatigue rebelle, de dépression, d’insomnie, voire de confusion mentale.

Du stress à l’anxiété et l’épuisement : Dans certains cas, l’état de stress se prolonge. Par exemple, si aucune solution immédiate ne parvient à désamorcer le facteur du stress, lorsque celui-ci nécessite un effort durable et répété, ou que ses conséquences risquent d’être graves.

 

L’organisme ne parvient alors pas à trouver en lui, ou autour de lui, les ressources nécessaires pour surmonter l’obstacle et ne peut donc relâcher son effort. Le stress se complique dès lors d’un état d’agitation excessive, qui correspond à l’anxiété. Si aucune issue favorable n’est trouvée, tôt ou tard, un certain degré d’épuisement survient, dont l’une des conséquences est un surcroît d’anxiété, amorçant une spirale vicieuse.