Les traitements

Il est avant tout préventif et repose sur l’acquisition d’une meilleure résistance au stress ; c’est le mode de vie global du patient qu’il faut examiner et remanier. On peut recourir à un changement de mode de vie, à la relaxation, à la réflexologie, au sport, au yoga, à l’acupuncture, limiter, voire supprimer les facteurs de stress en privilégiant la détente, le repos, la récupération, le report temporaire des obligations, mais aussi le divertissement de l’esprit, etc.

 

Lorsque l’on est soumis à un stress répété, que l’on a du mal à le surmonter, on peut trouver un soutien dans l’entourage (famille, amis, collègues). En cas de maladie dont le stress constitue la cause ou un facteur de risque, le traitement consiste à soigner la maladie et à lutter contre le stress.


Dans certains cas, le recours prudent et très ponctuel à des médicaments contre l’anxiété peut être nécessaire, pour passer une phase difficile. Une aide psychothérapique peut également être utile. Par ailleurs, le stress post-traumatique nécessite une prise en charge spécifique. Il est primordial de mettre en place des mesures de prévention des réactions négatives immédiatement après le traumatisme et dans les heures qui suivent. Le traitement est surtout relationnel et psychothérapique, individuel ou en groupe.

L’étude du stress a considérablement fait progresser la compréhension des maladies dites psychosomatiques, en montrant l’existence d’interactions neurologiques, hormonales et psychiques dans leur genèse. La notion de stress a également donné lieu à quelques abus d’interprétation : tout ne peut s’expliquer par le stress.

Qui est vulnérable au stress ?

La vulnérabilité au stress varie beaucoup d’une personne à une autre. Certains individus semblent dotés d’une résistance exceptionnelle, donnant même parfois l’impression de se nourrir du stress et de l’adversité ; d’autres sont moins solides.

 

Les origines de cette plus grande vulnérabilité sont multiples. Elles peuvent être d’ordre génétique, les uns étant naturellement plus anxieux que les autres, ou être liées à des événements particuliers (enfance difficile, divorce, répétition ou accumulation de facteurs de stress) ou bien à un affaiblissement de l’organisme (maladie, fatigue, alcoolisme, etc.). La situation dans laquelle on se trouve (pauvreté, solitude, etc.) intervient aussi beaucoup. Bien souvent, cette fragilité au stress résulte d’une conjugaison de ces différents facteurs. La notion de résilience (résistance aux chocs) est souvent utilisée dans le cadre du stress.

De l’enfant à la personne âgée : le stress peut survenir à tout âge. Chez l’enfant, toute situation de contrainte, dans le cadre des relations sociales, notamment au sein de l’école, ou au cours des étapes du développement, peut susciter des manifestations de stress, similaires à celles de l’adulte. Celles-ci sont parfois plus intenses ou particulières (par exemple, l’enfant s’installe dans un grand isolement). Faire la distinction avec des maladies à composante psychosomatique (asthme, troubles digestifs, troubles dermatologiques) est parfois difficile.

 

Chez la personne âgée, le risque de stress pathologique est important, en raison de capacités d’adaptation souvent amoindries, de la difficulté d’anticipation, qui ne permettent pas de faire face à des situations de changement, parfois même banales.